Dans le cadre de leur préparation pour la finale de la Coupe de l’Essonne qui aura lieu le 24 Juin, nous sommes allés à la rencontre de nos Séniors F afin de connaître leur état d’esprit avant cette finale mais aussi revenir sur leur saison.

Aujourd’hui, deuxième partie de notre interview avec Coach Alex, l’entraîneur de l’équipe Séniors F de l’US Palaiseau où nous allons nous attarder davantage sur son parcours et son groupe de joueuses.

Depuis combien de temps coachez-vous ? Avez-vous déjà entraîné pour une finale ?

“En tant que coach, j’ai commencé ici avec les U19 il y a quelques années. Il y a 4-5 ans. J’ai fait 2 saisons avec eux en D3, donc l’équipe 2. Et j’ai ensuite repris l’équipe féminine en janvier 2020. C’était les U18 à l’époque et elles jouaient à 11. À la suite du Covid et aux confinements, c’étaient des saisons un peu hachées, et la première vraie saison qu’on a faite c’était la saison dernière.

Non, c’est la première. Je n’ai jamais fait de finale en tant que joueur ou éducateur, j’ai gagné un championnat en tant que joueur et en tant qu’éducateur l’année dernière, mais non jamais de finale. Je pense que le vendredi d’avant ça risque d’être un peu plus tendu.”

Avant Palaiseau, il y avait-il un autre club ?

“Alors en tant qu’éducateur-dirigeant, Palaiseau est mon 1er. Avant je jouais à l’US Molière donc aux Molières, j’y suis resté 5-6 ans.”

Avez-vous des inspirations pour vos séances d’entraînements ? Pour les idées de jeu que vous souhaitez mettre en place ? (Qu’elles soient dans le sport professionnel ou autre, ex : le style tiki taka, la vision de foot de Cruyff, la mentalité d’un LeBron James…etc.).

“Je n’ai pas une source plus que d’autres. Forcément j’utilise le matériel du district qu’on reçoit quand on fait des modules. Je regarde sur Internet, sur YouTube. Quand je vois des séquences de jeu en match qui m’intéressent, j’essaye de m’en souvenir et de noter ça afin de créer des situations, des exercices qui montrent cette action-là. J’utilise aussi ce que moi je faisais comme exercices en tant que joueur. Avoir un peu de tout, de la variété, ne jamais répéter trop souvent les mêmes exercices. Toujours faire en sorte que chaque séance soit un peu la découverte pour les joueuses le jour même.”

Avez-vous joué au foot avant de passer côté entraîneur ? Estimez-vous donc bien comprendre vos joueuses ?

“Je pars du principe que les séances que je propose, les activités que je propose sont les choses que j’aurais aimé avoir en tant que joueur. Donc c’est mon point de vue, pour l’instant il n’y a pas eu de retours négatifs particuliers non plus, mais c’est sûr qu’il y a toujours des choses qu’on aimerait faire ou éviter faire en tant que coach. Mais voilà, je trouve que je me débrouille plutôt correctement pour mon humble niveau. Je pense que je comprends bien mes joueuses pour l’instant.”

Quels termes choisiriez-vous pour définir votre façon de coacher ? Votre vision de faire jouer votre équipe ?

“C’est une bonne question, je ne pourrai pas choisir qu’un seul terme. La manière dont je coache, c’est familial dans le sens où j’essaye de faire en sorte que les personnes de mon groupe prennent du plaisir à être là d’abord. Ensuite, j’aime bien quand mes équipes jouent au ballon. J’ai toujours eu la chance ou la malchance, selon comment on voit les choses, d’avoir des petits gabarits dans mon équipe. Donc on joue très peu en centres, c’est toujours le ballon au sol et c’est plus simple de justement de faire profiter du jeu aux joueuses. Donc familial et du jeu, du jeu, du jeu.”

Comment se déroule une semaine typique dans votre équipe ?

“Ma manière de faire généralement c’est direct après le match, je ne parle pas aux filles durant le dimanche, je les laisse tranquille on ne parle pas foot. On a un WhatsApp commun, mais je ne mets aucun message car j’estime qu’on a le droit de couper de ça. Ensuite le lundi, j’envoie un message à tout le groupe histoire de prendre des nouvelles, si blessure ou quoi, et je leur dis les séances et activités qui sont prévues pour la semaine. Donc entraînement le mercredi telle heure, tel endroit, et vendredi telle heure, tel endroit. Et match si je sais déjà contre qui on va jouer, quelle heure, etc. Je leur donne un maximum de temps pour s’organiser. Pareil, ponctuellement je leur envoie le calendrier de nos matchs quand je sais quels matchs sont planifiés pour qu’elles puissent s’organiser en amont car il y a des filles qui travaillent et elles doivent voir avec leur boulot respectif. Ensuite, le mercredi pour notre premier entraînement, j’envoie un message le matin pour savoir qui est présente ou absente, puis on fait l’entraînement le soir généralement sur terrain de rugby qui est le meilleur terrain en herbe pour l’instant du club.

Et après, vendredi pareil, le message du matin, et on s’entraîne généralement sur le terrain B qui est le terrain annexe en herbe également. Pendant les vacances, lorsqu’on n’est pas assez, on essaye de faire en commun avec les U18 parce qu’elles jouent sur synthé, et c’est quand même plus intéressant. Mais aussi, ça permet aux futures séniores de l’année prochaine de déjà avoir des contacts avec les séniores actuelles, on travaille déjà pour l’année prochaine. Vient ensuite le debrief du vendredi à la fin de l’entraînement où on évoque le week-end, on voit déjà qui n’est pas là, et on s’organise pour savoir comment on se rend au match, en quelle couleur on joue, etc. Et enfin, samedi matin j’envoie l’adresse du match, on récapitule l’organisation enfin voilà de la logistique. Et après match, on se retrouve dans les vestiaires, on voit pour l’échauffement et le match, et après elles se lancent dans l’échauffement pour aller prendre la victoire.”

Quelle est l’ambiance de groupe ?

“Je pense que c’est plutôt enjoué. La majorité des filles se connaissent depuis au moins 2 ans. Donc c’est quand même un groupe qui se connaît. Les nouvelles généralement s’adaptent très bien et ont tendance à rester, donc l’atmosphère est plutôt positive. C’est familial.”

Vous sentez-vous encouragés par votre club, vos entourages et supporters ?

“Oui, on va dire que le club aide à ses moyens le foot féminin, pas que les séniors, les U15 et les U18 sont bien soutenues d’autant plus qu’elles jouent à 11. C’est sûr qu’on peut toujours demander plus, mais non je pense que du côté club on est correct, satisfaisant. Concernant les personnes qui nous suivent régulièrement, les parents, les familles, les dirigeants nous ont toujours super bien soutenu. C’est un régal d’avoir ces personnes qui nous entourent et on ne les remercie pas assez. Je n’ai pas à me plaindre de ce point de vue.”

Il y a-t-il un lien particulier avec les supporters ?

“Ouais c’est familial, partagé. On a un vrai groupe, on intègre tout le monde. Les parents sont les bienvenus aux matchs, on parle tous ensemble. Il y a une vraie dynamique positive dans ce groupe et c’est super d’être à la tête de cette équipe.”

Quels mots choisiriez-vous pour définir votre équipe / vos joueuses ?

“Je dirais déjà déterminées parce qu’on a quand même vécu pas mal de choses, plusieurs matchs où on était en infériorité numérique que ce soit une partie du match ou l’entièreté, et les filles ne rechignent pas au travail. C’est agréable pour un coach d’avoir un groupe comme ça. Ensuite, enthousiastes, très positives, et bonne entente. C’est un vrai régal encore une fois.”